Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/69

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soulagé, maintenant que je vous ai confié ma peine. À bientôt, donc.

Elle abaissa son voile épais sur sa figure et sortit d’un pas léger.

— Que pensez-vous de tout cela. Watson ? demanda Holmes, en se renversant sur sa chaise.

— Cela me paraît être une affaire bien obscure et sinistre.

— Obscure oui, et sinistre, aussi.

— Cependant, si ce qu’elle dit est vrai, si le plancher et les murailles sont intacts, et la porte, la fenêtre et la cheminée infranchissables, sa sœur était indubitablement seule au moment de sa mort.

— Que faites-vous alors de ces sifflements nocturnes et des paroles étranges de la moribonde ?

— Je ne sais qu’en penser.

— Si vous faites un rapprochement entre ces sifflements de la nuit, et la présence d’une bande de bohémiens en intimité avec ce vieux docteur, les fortes présomptions que celui-ci a intérêt à empêcher le mariage de sa belle-fille, l’allusion de la mourante à une bande, et enfin le fait que Miss Helen Stoner a entendu un choc métallique qui aurait pu être causé par le déplacement d’une des barres de fer des volets, il me semble qu’il faut chercher de ce côté l’explication du mystère.

— Mais alors, qu’ont fait ces bohémiens ?