Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/78

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tous les moyens possibles de forcer le volet, sans y parvenir. Il n’y avait pas une fente par où on pût glisser même un couteau pour soulever la barre de fermeture. Muni de sa loupe, il regarda de près les gonds, mais ils étaient en fer épais et solidement scellés dans la maçonnerie.

— Hum, dit-il d’un air perplexe, en se grattant le menton, mon raisonnement pèche par la base. Personne n’a pu passer par ici lorsque ces volets étaient fermés. Voyons si un examen à l’intérieur de la pièce ne nous donnera pas quelque indice.

Une petite porte donnait accès dans le corridor, blanchi à la chaux, sur lequel s’ouvraient les trois chambres. Holmes refusa d’examiner la troisième, et nous passâmes immédiatement dans la seconde, celle qu’habitait actuellement miss Stoner, et où sa sœur était morte. C’était une jolie chambre, un peu basse de plafond, avec une large cheminée, comme on en trouve souvent dans les vieilles maisons. Dans un coin, une commode de couleur sombre, dans un autre, un lit étroit, peint en blanc, et à gauche de la fenêtre, une table de toilette. Ces trois meubles, deux petites chaises d’osier et un morceau de tapis Wilton formaient tout le mobilier de la pièce.

Les murs étaient revêtus de boiseries en chêne bruni, piquées des vers, si vieilles et si décolorées par le temps qu’elles devaient dater de la construction