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CHAPITRE XIV

LA DERNIÈRE CARTE

Mme de Montespan était restée confinée dans ses appartements, l’esprit inquiet de la disparition du roi, mais craignant de faire paraître son anxiété en paraissant à la cour ou en cherchant à savoir ce qui s’était passé. Tandis qu’elle demeurait ainsi dans l’ignorance de l’effondrement soudain et complet de sa fortune, elle avait un agent actif et énergique qui avait suivi avec la plus grande attention toutes les phases des événements : M. de Vivonne, que la disgrâce de sa sœur menaçait dans ses propres intérêts. Rien ne lui avait échappé, ni les figures désolées de Monsieur et du Dauphin, ni la visite de Bossuet et du Père La Chaise à Mme de Maintenon, ni l’air de triomphe de celle-ci lorsqu’elle était sortie de chez le roi. Il avait vu Bontemps aller à la recherche de Catinat et de son ami. Il les avait entendus donner l’ordre de tenir leurs chevaux prêts dans deux heures. Mais ce fut seulement