Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/256

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d’acier. À leur tête était un homme de belle prestance, vêtu de l’uniforme des gardes, avec un chapeau garni d’un énorme panache de plumes ondulantes, des hauts gants en peau de buffle, et un sabre qui étincelait sous la lumière du soleil. Il fit avancer sa monture jusqu’à l’échafaud et parcourut du regard le groupe qu’il avait devant lui. La figure de Catinat s’éclaira lorsqu’il l’aperçut et il fut auprès de lui en un instant.

— Brissac !

— Catinat ! Comment diable êtes-vous ici ?

— J’étais prisonnier. Dites-moi, Brissac, avez-vous remis le message ?

— Certainement.

— Et l’archevêque est venu ?

— Oui.

— Et le mariage ?

— A eu lieu comme c’était arrangé, et c’est pourquoi cette pauvre femme que je vois là-bas a été obligée de quitter le palais.

— C’est bien ce que je pensais.

— J’espère qu’on ne lui a fait aucun mal ?

— Nous sommes arrivés juste à temps, mon ami et moi, pour lui sauver la vie. Voilà son mari, là, à côté d’elle. C’est un véritable démon, Brissac.

— Possible, mais un ange aurait pu le devenir, s’il avait été traité comme il l’a été.

— C’est nous qui l’avons ficelé ainsi. Il a tué un homme et j’en ai tué un autre.

— Ma parole, vous n’êtes pas restés inactifs.