Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/258

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— Rien, si ce n’est que j’ai la plus grande envie de me rendre à Paris pour voir ce qui se passe chez mon oncle.

— Ah ! oui, il y a cette jolie cousine là-bas, dans la rue Saint-Martin. Eh bien ! je vous ai rendu le service de porter un message pour vous, vous allez en faire autant pour moi.

— De tout mon cœur. Où cela ?

— À Versailles. Le roi est impatient de savoir le résultat de notre expédition, et c’est vous qui avez le plus de qualité pour le lui apprendre, puisque, sans vous et votre ami, nous aurions eu une mauvaise nouvelle à lui rapporter.

— Je serai là-bas dans deux heures.

— Avez-vous des chevaux ?

— Les nôtres ont été tués.

— Vous en trouverez ici dans les écuries. Prenez les meilleurs, puisque vous avez perdu les vôtres au service du roi.

Le conseil était bon. Catinat fit signe à Amos Green et ils se dirigèrent ensemble vers les écuries pendant que Brissac donnait l’ordre de désarmer les soldats de Montespan et assignait son poste à chacun de ses hommes pour la garde du château et de son propriétaire. Une heure plus tard, les deux amis galopaient ventre à terre sur la route de Versailles, aspirant à pleins poumons la brise du matin qui leur paraissait encore plus fraîche après l’air empesté qu’ils avaient respiré dans le donjon.