Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/352

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— Inutile, maître Scanow ! lui dit Sharkey. Allons, tombez donc à genoux et suppliez-nous de vous donner la vie sauve !

— Je vous verrai !… s’écria Scanow, parvenant à se débarrasser de l’étreinte qui lui fermait la bouche.

— Tordez-lui le bras, Ned ! Et maintenant ?

— Non, quand même vous me l’arracheriez du corps.

— Enfoncez-lui un pouce de votre couteau.

— Vous pouvez m’en enfoncer six pouces, je ne demanderai pas grâce.

— Allons, voilà un caractère qui me plaît ! s’écria Sharkey. Remettez votre couteau dans votre poche, Ned. Vous avez sauvé votre peau, Scanow. C’est vraiment dommage qu’un homme tel que vous ne se décide pas à entrer dans le seul commerce où l’on puisse gagner facilement sa vie ! Vous êtes sans doute prédestiné à ne pas mourir d’une mort ordinaire, Scanow, puisque je vous ai tenu à ma merci et que vous vivrez encore pour raconter l’histoire. Attachez-le, Ned.

— Au poêle, capitaine ?

— Allons, allons, le poêle est allumé. Ne lui faites pas de vos mauvaises plaisanteries, Ned Galloway, à moins que je vous