Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/357

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moins, de débarrasser les coques des bateaux des plantes traînantes et des coquillages, qui s’y attachent si rapidement dans les mers tropicales.

Quand il leur fallait procéder à ce nettoyage, ils se trouvaient dans l’obligation d’alléger les navires et de les faire pénétrer dans de petites baies solitaires , à marée basse, ils pussent se trouver à sec. Ils attachaient alors aux mâts d’énormes cordages, et, au moyen de cabestans, ils parvenaient à les coucher sur un de leurs flancs qu’ils faisaient gratter consciencieusement depuis l’étrave jusqu’à l’étambot.

Pendant les semaines que duraient ces réparations, le navire restait sans défense, mais, d’autre part, il ne pouvait être approché par d’autres vaisseaux ayant un fort tirant d’eau, et l’emplacement était choisi si retiré et si caché qu’il ne courait presque aucun danger.

Les capitaines se sentaient à ces moments tellement en sécurité, qu’il leur arrivait souvent d’abandonner leurs vaisseaux à une garde suffisante et de partir avec la grande baleinière soit pour une expédition de chasse, soit, plus souvent, pour faire la fête dans la ville la plus rapprochée. On les y voyait alors faire tourner les têtes de toutes