Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/102

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arrière de lui. Sachez donc que le porteur de papiers importants, documenta pretiosa sed periculosa, a pour devoir de ne rien laisser au hasard, et de veiller de toutes les façons sur le dépôt qui lui a été confié. À la vérité, je suis dans la maison d'un honnête homme, mais je ne sais qui peut entrer, qui peut venir pendant les heures de la nuit. Vraiment, pour cette affaire... Mais j'en ai dit assez, je serai avec vous dans un instant.

-Vos habits sont secs et tout prêts, fis-je remarquer.

-Assez! Assez! Je ne veux pas me plaindre du vêtement complet que votre père m'a prêté. Peut-être étais-je accoutumé à en porter de meilleurs, mais celui-ci fera mon affaire. Le camp n'est pas la cour.

Pour moi, il était évident que le vêtement de mon père valait infiniment mieux soit par la coupe, soit par l'étoffe, que celui qu'avait porté sur lui notre hôte.

Mais comme il avait rentré complètement sa tête sous les draps du lit, il n'y avait rien de plus à dire.

Je descendis à la chambre du bas, où je trouvai mon père activement occupé à assujettir une boucle neuve au baudrier de son épée, pendant que ma mère préparait le repas du matin.

-Venez dans la cour avec moi, Micah, dit mon père. Je voudrais vous dire un mot.