Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/199

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-Il est évident qu'ils ont été lancés sur la piste de Saxon, dis-je, et il faut les suivre jusqu'au bout, sans quoi ils seront trop pour lui. Entendez-vous quelque chose du côté de ceux qui nous poursuivent ?

-Rien.

-Alors c'est qu'ils ont renoncé à la chasse, et qu'ils ont lâché les chiens, comme une dernière ressource. Sans doute ces animaux sont dressés à revenir au logis. Mais il faut nous hâter, Ruben, si nous voulons secourir notre compagnon.

-Encore un coup de collier, alors, petite Didon, s'écria Ruben. Pouvez-vous rassembler assez de forces pour cela ? Non, je n'ai pas le courage d'employer l'éperon. Si vous pouvez le faire, je sais que vous le ferez.

La brave jument renâcla, comme si elle comprenait le langage de son cavalier, et joua des jambes pour se mettre au galop.

Elle répondit si énergiquement à l'appel que même en mettant Covenant à son allure la plus rapide, il ne put regagner les deux ou trois longueurs qu'elle avait sur lui.

-Il a pris cette direction, dis-je en sondant d'un regard anxieux l'obscurité. Il ne peut pas être allé bien loin, il a parlé de faire tête. Ou bien peut-être, ne nous voyant pas avec lui, il s'est fié à la vitesse de son cheval.

-Quelle chance a un cheval de gagner de