Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cette lumière, puisque nous n'avons pas de meilleur parti à prendre.

Nous nous guidâmes de notre mieux à travers la lande, en marchant du côté du point brillant qui scintillait au loin.

Tout en avançant, nous fîmes bien des conjectures sur l'endroit d'où il pouvait provenir.

Si c'était d'une habitation humaine, quel était donc l'être qui, non content de vivre au coeur même de la solitude, avait choisi un endroit aussi éloigné des routes battues qui la traversaient ?

La grande route était à plusieurs milles en arrière de nous, et selon toute probabilité, ceux-là seuls qui y étaient contraints par la nécessité, comme nous l'avions été, pouvaient se trouver par hasard dans cette région désolée.

Un ermite n'aurait pas souhaité un endroit aussi complètement isolé de toute communication avec ses semblables.

En nous approchant, nous vîmes que la lumière venait en effet d'un petit cottage bâti dans un creux, de façon à être invisible de tous les côtés, excepté de celui par lequel nous arrivions.

Devant cet humble logis, un petit espace avait été débarrassé des ronces, et c'était au milieu de ce carré de terre que notre cheval perdu se trouvait, broutant à loisir le maigre gazon.

La même lumière, qui nous avait attirés, avait sans doute frappé son regard, et il s'y était dirigé