Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ueillis au dehors, était encore plus infecte à l'intérieur et paraissait produite par les vapeurs du liquide en ébullition que contenait la marmite de cuivre.

-Vous voyez en moi, dit notre hôte, en s'inclinant poliment devant nous, le dernier descendant d'une ancienne famille. Je suis Sir Jacob Clancing, de Snellaby-Hall.

-Ce serait plutôt de Snelle a pue Hall, à mon avis, murmura Ruben, dont la boutade, heureusement, ne fut point entendue du vieux chevalier.

-Veuillez vous asseoir, je vous prie, dit-il, ôtez vos cuirasses, vos casques et vos bottes.

«Regardez ce logis comme votre auberge et mettez-vous à l'aise. Vous voudrez bien m'excuser un instant si je cesse de m'occuper de vous pour surveiller l'opération que j'ai commencée ce qui ne comporte pas de retard.

Saxon se mit aussitôt à défaire ses boucles, ôter les pièces de son équipement, pendant que Ruben, se laissant tomber sur une chaise semblait trop las pour faire mieux que de détacher son ceinturon. Quant à moi, j'étais content de pouvoir me débarrasser de mon armement, mais je ne cessai pas un instant d'observer les actes de notre hôte, dont les manières courtoises et le langage distingué avaient éveillé ma curiosité et mon admiration.

Il s'approcha de la marmite à l'odeur dés