Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/227

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promets de vous apporter sous peu de jours une quantité de métal plus digne de votre habileté.

-Non, non, dit l'alchimiste en souriant et hochant la tête, cela peut être fait, sans doute, mais avec lenteur, peu à peu, par petits morceaux à la fois, avec beaucoup de dépenses et de patience.

«Ce serait une longue et pénible tâche pour un homme que de chercher à s'enrichir ainsi, mais je ne nierai pas que la chose ne se puisse faire à la fin.

«Et maintenant, comme les bouteilles sont vides, et que votre jeune camarade s'assoupit sur sa chaise, il est peut-être préférable pour vous d'employer au sommeil le reste de la nuit.

Il prit dans un coin plusieurs couvertures et tapis, et les étendit sur le sol.

-C'est un lit de soldat, remarqua-t-il, mais vous serez peut-être plus mal couchés encore, d'ici au jour où vous aurez mis Monmouth sur le trône d'Angleterre. Quant à moi, j'ai l'habitude de dormir dans une chambre intérieure pratiquée là haut.

Après avoir ajouté quelques mots relatifs aux précautions à prendre pour être à notre aise, il se retira en emportant la lampe, et passa par une porte qui se trouvait au bout de la pièce, et qui avait échappé à notre observation.

Ruben, qui n'avait pas eu un instant de repos depuis son départ de Havant, s'étai