Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/228

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t déjà étendu sur les couvertures, et dormait profondément, avec une selle comme oreiller.

Quant à Saxon et à moi, nous restâmes assis quelques minutes encore, à la lumière du brasier qui brûlait.

-On pourrait faire pire que de s'adonner à ce métier de chimiste, fit remarquer mon compagnon, en secouant les cendres de sa pipe. Voyez-vous là, dans le coin, ce coffre renforcé de ferrures ?

-Eh bien ?

-Il est rempli jusqu'aux deux tiers de l'or qu'a fabriqué le digne gentleman.

-Comment le savez-vous ? demandais-je d'un ton incrédule.

-Quand vous avez frappé au panneau de la porte avec le pommeau de votre épée, comme si vous vouliez l'y faire entrer, vous avez sans doute entendu des allées et venues rapides, puis le bruit d'une ferrure.

«Eh bien, grâce à ma haute taille, j'ai pu jeter un regard à travers cette fente du mur, et j'ai vu notre ami jeter dans ce coffre quelque chose de sonore, avant de le fermer.

«Je n'ai pu qu'entrevoir le contenu, mais je peux jurer que cette couleur jaune foncé ne vient pas d'un autre métal que de l'or. Voyons si elle est bien fermée à clef.

Il se leva, se dirigea vers le coffre, et tira avec force sur le couvercle.