Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/38

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Indépendant.

En ces temps de tolérance, il peut vous paraître étrange que les adhérents de cette vénérable croyance aient été en butte à tant de malveillance de la part de plusieurs générations successives d'Anglais.

Nous reconnaissons aujourd'hui qu'il n'y a pas de citoyens plus utiles ou plus loyaux que nos frères catholiques, et Mr Alexandre Pope, ou tout autre Papiste d'importance n'est pas tenu en plus mince estime à raison de sa religion que ne le fut William Penn pour son quakerisme, sous le règne de Jacques.

Nous avons grand-peine à croire que des gentilshommes, comme Lord Stafford, des ecclésiastiques comme l'archevêque Plunkett, des membres des Communes comme Langhorne et Pickering aient été traînés à la mort sur le témoignage des gens les plus vils, sans qu'une voix se soit élevée en leur faveur, ou à comprendre comment on a pu regarder comme un acte de patriotisme, pour un Anglais, de porter sous son manteau un fouet garni de plomb, pour menacer ses paisibles voisins, qui n'étaient pas de son opinion en matière de doctrine.

Ce fut une longue folie qui heureusement a disparu de nos jours, ou qui du moins se manifeste plus rarement et sous une forme plus bénigne.

Si sot que cela parût, cela s'expliquait par des raisons de quelque