Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/47

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nommé Quant, du régiment de Desborough, ayant vidé plusieurs bouteilles de bière de Mumm, après une journée chaude et sèche, s'était mis à chanter certaines chansons peu édifiantes, et à danser d'une façon qui ne convenait point à sa profession sacrée.

Il expliqua dans la suite que des égarements de ce genre ne devaient point être regardés comme des fautes individuelles, mais plutôt comme des obsessions proprement dites de l'Esprit mauvais, qui s'ingéniait ainsi à donner du scandale aux fidèles, et choisissait pour cela les hommes les plus saints.

Cette manière ingénieuse d'excuser le chapelain d'armée mit mon dos en sûreté, car mon père, qui approuvait l'axiome de Salomon, exerçait une grosse verge de bouleau et un bras vigoureux sur tout ce qui lui paraissait s'écarter de la bonne voie.

Depuis l'époque où j'appris mes lettres dans le syllabaire sur les genoux de ma mère, je fus toujours avide d'accroître mes connaissances.

Jamais il ne passait à ma portée quelque chose d'imprimé sans que j'en fisse mon profit, avec empressement.

Mon père poussait la haine sectaire de l'instruction à un point tel qu'il ne supportait pas