Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/94

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se démenant sur sa chaise d'un air embarrassé, ainsi qu'il faisait lorsque s'éveillaient ses instincts d'autrefois.

-Sabre, rapière, lame de Tolède, esponton, hache de combat, pique ou demi-pique, morgenstiern, et hallebarde. Je parle avec la modestie convenable, mais quand je tiens en main le sabre à un seul tranchant, le sabre avec poignard, le sabre avec bouclier, le sabre courbe seul ou l'assortiment de sabres courbes, je m'engage à tenir tête à n'importe qui aura porté la cotte de buffle, à l'exception de mon frère Quartus.

-Par ma foi, dit mon père, les yeux brillants, si j'avais vingt ans de moins, je m'essaierais avec vous. Mon jeu au sabre droit à été estimé bon par de rudes gens de guerre. Que Dieu me pardonne de me laisser encore émouvoir par de telles vanités!

-J'en ai entendu dire du bien par des gens pieux, remarqua Saxon. Maître Richard Rumbold lui-même parla de vos exploits au duc d'Argyle. N'y avait-il pas un écossais nommé Storr ou Stour ?

-Oui, oui, Stour, de Drumlithie. Je l'ai fendu en deux presque jusqu'à la selle dans une escarmouche, la veille de Dunbar. Ainsi donc Dicky n'a pas oublié cela ? Il tenait bon jusqu'au bout, qu'il s'agît de prier ou de se battre. Nous nous sommes trouvés côte à côte sur le champ de bataille, et nous avons cherché la vérité ensemble