Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/120

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Mes notes relatent que, le 14 avril de cette année, je reçus de Lyon un télégramme m’apprenant que Holmes était malade à l’hôtel Dulong. Vingt-quatre heures plus tard, j’étais à son chevet, heureux de me convaincre par moi-même du peu de gravité des symptômes que je constatai. Je le trouvai pourtant assez faible ; sa robuste constitution n’avait pas résisté à deux mois consécutifs d’enquête, sous un régime de travail de quinze heures par jour ; plus d’une fois même, il avait dû s’atteler à sa tâche cinq jours durant. Le succès complet qui avait couronné ses efforts n’avait pas empêché la réaction physique de se produire, et Holmes était réellement dans un état de prostration très grande, malgré la réputation qu’il s’était acquise dans toute l’Europe, et la masse de dépêches de félicitations qu’il avait reçues. Même le sentiment d’avoir réussi là où la police de trois pays avait échoué, et d’être parvenu à déjouer les savantes manœuvres du plus grand escroc d’Europe, ne suffisait pas à le tirer de son abattement

Trois jours plus tard, nous rentrions ensemble à Baker Street, mais il était bien évi-