Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/177

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des réponses échangées au cours de cette bizarre conversation mi-parlée, mi-écrite.

Je dus lui demander et lui redemander s’il voulait signer les papiers. Il refusa chaque fois avec indignation. Soudain une idée lumineuse me vint ; j’essayai d’ajouter quelques phrases de mon cru à notre conversation.

Je lui posai d’abord des questions insignifiantes pour tâter le terrain et voir si les gens qui m’entouraient s’apercevraient de mon manège. Quand j’eus la certitude qu’ils ne donnaient aucun signe d’inquiétude, je hasardai un jeu plus dangereux et voici en quelques mots le résumé de notre conversation.

« — Vous ne gagnerez rien à vous entêter. Qui êtes-vous ?

« — Peu importe. Je suis un étranger à Londres.

« — Vous allez subir votre sort. Depuis combien de temps êtes-vous ici ?

« — Tant pis. Trois semaines.

« — Vous ne serez pas possesseur de la chose en question. De quoi souffrez-vous ?

« — Cela n’appartiendra jamais à des bandits. Ils me font mourir de faim.