Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/217

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température de mon malade, je m’assurai de la rigidité de ses muscles et examinai ses mouvements réflexes. Je ne remarquai rien de particulièrement anormal dans son état qui, du reste, concordait avec mes observations précédentes. J’avais obtenu en pareille circonstance de bons résultats en faisant respirer de la nitrite d’amyl à mes malades ; c’était le cas ou jamais d’en éprouver l’efficacité. Le flacon, qui la contenait, se trouvait en bas dans mon laboratoire. Je laissai donc mon client, assis dans son fauteuil, pour aller chercher le médicament. Mais imaginez quel fut mon étonnement, lorsque, à mon retour, cinq minutes plus tard, je trouvai mon malade disparu et la pièce vide. Je me précipitai dans le salon d’attente : le fils n’y était plus. La porte du vestibule avait été poussée, et non fermée. Le domestique qui introduit les clients est nouveau et fort peu débrouillard. Il se tient en bas et ne monte que lorsque je le sonne pour reconduire les clients. Il n’avait rien entendu ; donc l’affaire ne put être éclaircie. M. Blessington revint de sa promenade peu de temps après, mais je ne lui parlai pas de cet incident, car je dois vous avouer franchement