Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/4

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vous avouerai que je ne comprends pas comment vous le savez.

Holmes eut un sourire malin :

— Je connais bien vos habitudes, mon cher Watson. Quand votre journée est courte, vous vous contentez de vos jambes ; quand elle est plus longue, vous louez une voiture. Comme aujourd’hui vos chaussures, bien qu’usées, sont propres, j’en conclus que votre nombreuse clientèle vous a forcé à circuler en voiture.

— Parfait ! m’écriai-je.

— Raisonnement bien simple pourtant, et avec lequel on stupéfie son interlocuteur, parce que celui-ci a négligé précisément le détail sur lequel s’appuie la déduction. J’en dirai autant, mon cher, de certaines de vos esquisses qui ne sont pas au point parce que vous avez omis de communiquer au lecteur un facteur essentiel du problème. Pour le moment, je suis dans la même position que ces lecteurs. Je tiens en main plusieurs fils de l’énigme la plus singulière qui ait jamais torturé cerveau humain ; et précisément il me manque un ou deux de ces fils pour parfaire ma démonstration ; mais je les trouverai, Watson, je les trouverai.