Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/46

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firmant que, si je consentais à l’épouser, j’aurais les plus beaux diamants de Londres ; un jour même, après dîner, je lui déclarai que je ne voulais avoir rien de commun avec lui ; il me saisit alors dans ses bras, m’affirmant qu’il ne me lâcherait que si je consentais à l’embrasser. M. Carruthers survint et m’arracha à son étreinte. M. Woodley se précipita sur lui, le renversa et le blessa au visage. Cet incident brusqua son départ, comme vous pouvez le penser. M. Carruthers, le lendemain, me fit des excuses et me donna l’assurance que jamais plus, je ne serais exposée à pareille insulte. Depuis lors, je n’ai plus revu M. Woodley.

Et maintenant, monsieur Holmes, j’arrive au fait sur lequel j’ai désiré avoir votre avis aujourd’hui. Il faut que vous sachiez que tous les samedis après midi, je vais à bicyclette jusqu’à la gare de Farnham, afin de prendre le train de midi vingt-deux pour Londres. La route de Chiltern Grange est très déserte, surtout à un endroit où elle traverse, pendant un mille, la lande d’un côté et les bois de Charlington Hall de l’autre. Il n’y a pas d’endroit plus solitaire ; on ne rencontre que très rarement