Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/64

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côte que nous ne pûmes plus apercevoir la voiture, mais nous marchions avec une telle rapidité que je pus me rendre compte combien ma vie sédentaire m’avait rouillé les jambes ; je dus donc ralentir le pas, mais Holmes, toujours entraîné et qui, de plus, possédait des ressources d’énergie peu communes, ne modéra pas son allure et il se trouvait à une centaine de pas devant moi, quand je le vis tout à coup lever les bras dans un geste de douleur et de désespoir. Au même instant, je vis revenir vers nous la voiture vide et entraînée au galop par le cheval qui tourna le coude de la route ; les rênes traînaient sur le sol.

— Trop tard ! Watson, trop tard ! s’écria Holmes, tandis que j’arrivais tout essoufflé à ses côtés. Imbécile que j’ai été de ne pas penser à ce train ! C’est un enlèvement, Watson… un enlèvement ! un assassinat peut-être ! Dieu sait quoi ! Barrez la route ! Arrêtez le cheval ! Voilà qui est fait !… Sautons dans la voiture et essayons de réparer les suites de ma bêtise !

Nous étions montés dans le dog-cart. Holmes, après avoir fait retourner le cheval, lui allongeait un coup de fouet et nous étions emportés.