Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/194

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empreintes de pieds d’animaux. Il n’a sûrement pas été éventré par un taureau ? C’est impossible ! Et pourtant je ne vois les traces de personne. Allons, continuons, Watson ! Il a dû être blessé sérieusement, la piste nous conduit, il ne saurait nous échapper.

Nos recherches ne furent pas longues. Les traces des pneus commencèrent bientôt à faire des zigzags sur le sentier humide, et tout à coup, tandis que nous regardions au loin, un reflet de métal au milieu d’un buisson d’ajoncs vint frapper nos yeux. Nous y trouvâmes une bicyclette munie de pneus Palmer dont la pédale était faussée et dont la partie ayant été inondée de sang. De l’autre côté du buisson, nous aperçûmes un soulier. Un bond, et nous vîmes étendu sur le dos le malheureux cycliste. C’était un homme de grande taille, portant toute la barbe avec des lunettes dont un verre était brisé. La cause de sa mort était un coup terrible reçu à la tête, qui lui avait défoncé le crâne. Qu’il eût pu, après avoir reçu une telle blessure, continuer sa course indiquait ce qu’avaient dû être sa vitalité et son courage. Il avait des souliers,