Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/206

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reprit-il, et il me semble que je me refroidis à chaque pas qui m’éloigne d’ici. Non, il n’est pas possible de s’en aller !

— Je suis convaincu, dis-je, que ce Reuben Hayes est au courant de tout. J’ai rarement rencontré un gredin plus manifeste.

— C’est l’impression qu’il vous a faite ? Il possède des chevaux, une forge. Allons, c’est un endroit plein d’intérêt que cette auberge du Coq hardi. J’ai envie d’y retourner pour l’examiner à loisir.

Une colline de rochers crayeux s’élevait derrière nous. Nous avions quitté la grande route et nous gravissions la pente lorsqu’en regardant dans la direction d’Holdernesse Hall, j’aperçus un cycliste qui pédalait à toute vitesse.

— Baissez-vous ! s’écria Holmes en posant lourdement sa main sur mon épaule.

À peine étions-nous cachés qu’un homme passa rapidement sur la route auprès de nous. J’aperçus, dans un nuage de poussière, une figure pâle et agitée, empreinte de l’horreur la plus vive, la bouche ouverte et les yeux hagards fouillant la route. On eût dit une horrible cari-