Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/52

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trer que ce génie du mal était dans l’affaire, de même que le plus léger tremblement d’une toile d’araignée indique que le monstre se trouve au fond de sa retraite. Des vols qui semblaient sans importance, des attaques qui paraissaient sans but, des outrages présumés inutiles constituaient pour moi, qui tenais la clef du mystère, un tout inséparable. Pour celui qui étudiait scientifiquement le monde du crime, aucune capitale d’Europe n’offrait alors les sujets que Londres possédait, mais maintenant…

Il haussa les épaules, comme s’il se plaignait en plaisantant d’un état de choses qu’il avait tout fait pour établir.

À l’époque dont je parle, Holmes était de retour depuis plusieurs mois. Sur sa demande, j’avais cédé ma clientèle de Kensington et j’étais revenu partager son vieil appartement dans Baker Street. Un jeune docteur nommé Verner l’avait achetée, sans discussion, au prix le plus élevé que j’avais cru pouvoir demander. Cet incident ne reçut, d’ailleurs, que plus tard son explication, quand j’appris que Verner était un parent éloigné de Holmes et que c’était