Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/88

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Il y avait, dans le ton de sa voix, une nuance qui me frappa et je me retournai pour le regarder. Sa figure était changée d’une manière extraordinaire ; ses yeux brillaient comme des étoiles, et l’on sentait qu’il faisait des efforts désespérés pour résister au fou rire.

— Vraiment ! vraiment ! dit-il enfin. Qui l’aurait pensé ? Que les apparences sont donc trompeuses ! Il semblait un si aimable jeune homme ! Ce sera une leçon pour nous de ne pas croire à notre premier mouvement, n’est-ce pas, Lestrade ?

— Oui, quelques personnes, en effet, ont la mauvaise habitude de se croire trop sûres d’elles-mêmes, monsieur Holmes.

L’insolence de l’agent était énervante, mais il était impossible d’y répondre.

— Quelle chance providentielle que ce jeune homme ait justement appuyé son pouce droit contre le mur en prenant son chapeau ! C’est un acte si naturel, au fait, quand on y pense.

Holmes était extraordinairement calme, mais on sentait toujours en lui la lutte contre le rire.