Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/110

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— Je suis un connaisseur, dit-il, tout en prenant dans la boîte une quatrième cigarette et en l’allumant à celle qu’il venait de terminer. Je ne vous fatiguerai pas par beaucoup de questions, continua-t-il, car j’ai appris que vous étiez au lit au moment du crime et que vous ne savez rien ; je vous demanderai seulement ce que vous pouvez penser des dernières paroles prononcées par ce pauvre garçon : « Le professeur… c’était elle » ?

Le professeur secoua la tête.

— Suzanne est une paysanne et vous connaissez la stupidité de ses pareils. À mon avis, le pauvre diable a prononcé quelques paroles dans un accès de délire et elle en a tiré cette phrase qui n’a pas de sens.

— Je comprends, vous ne pouvez me donner aucune explication de ce drame…

— C’est peut-être un accident… peut-être, je le dis entre nous, un suicide. Les jeunes gens ont parfois des douleurs cachées… une affaire de cœur que nous ignorons. C’est toujours là une hypothèse plus vraisemblable que celle d’un meurtre.

— Mais le lorgnon ?