Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/133

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aidé à faire pendre, mais Godfrey Staunton est un inconnu pour moi.

C’était au tour de notre visiteur d’avoir l’air surpris.

— Comment, monsieur Holmes, vous n’êtes pas au courant ? Si vous n’avez pas entendu parler de Godfrey Staunton, vous ne connaissez pas davantage Cyril Overton, moi-même !

Holmes secoua la tête d’un air amusé.

— Grand Dieu ! s’écria l’athlète. J’ai été le champion du foot-ball de l’Angleterre contre le pays de Galles ; c’est moi qui suis le premier sauteur de l’Université cette année-ci, mais je ne suis rien auprès de Staunton ! Je n’aurais jamais cru qu’il se trouvât une personne en Angleterre à n’avoir pas entendu parler de mon ami, le fameux trois quarts dans notre noble jeu national pour l’Université de Cambridge, le vainqueur des matches de Blacheath et de cinq « internationals ». Bon Dieu ! monsieur Holmes, mais où diable vivez-vous donc ?

Holmes sourit de l’étonnement naïf du jeune géant.

— Vous vivez dans un autre monde que moi, monsieur Overton, dans un monde plus sain et