Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chez lui, la veille, n’était ni un gentleman ni un ouvrier, « il était entre les deux », déclara le concierge. Il paraissait âgé d’une cinquantaine d’années, portait une barbe grisonnante, avait le visage pâle, la mine modeste. Il semblait, de plus, très agité, sa main tremblait quand il lui avait remis la lettre. Godfrey Staunton l’avait glissée dans sa poche sans tendre la main au messager, et avait échangé seulement avec lui quelques paroles, parmi lesquelles le concierge avait pu distinguer le mot « temps ». Ils étaient partis rapidement tous les deux ; l’horloge du vestibule marquait alors dix heures et demie.

— Voyons, dit Holmes, s’asseyant sur le lit de Staunton, vous êtes le portier de jour ?

— Oui, monsieur, je quitte ma loge à onze heures du soir.

— Le portier de nuit n’a rien vu n’est-il pas vrai ?

— Non, monsieur, il n’a vu rentrer que quelques voyageurs sortant du théâtre et voilà tout.

— Êtes-vous resté de service toute la journée d’hier ?