Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

yeux bleus, à la peau bronzée par le soleil des tropiques. Il poussa la porte derrière lui et se tint debout devant nous, les poings crispés, paraissant en proie à une vive agitation.

— Asseyez-vous, capitaine Croker. Vous avez reçu ma dépêche ?

Notre visiteur s’assit et nous jeta, à l’un et à l’autre, un regard interrogateur.

— J’ai reçu votre dépêche, et je suis venu à l’heure que vous m’avez fixée. J’ai su que vous étiez allé à nos bureaux, et j’ai compris qu’il était inutile de chercher d’échapper à vos griffes. Qu’avez-vous à m’apprendre et que voulez-vous de moi ? M’arrêter ? Voyons, parlez et ne restez pas à jouer avec moi comme un chat avec une souris.

— Offrez donc une cigarette au capitaine, dit Holmes. Allons, fumez et ne vous laissez pas vaincre par vos nerfs. Je ne vous offrirais pas de fumer avec moi si je vous croyais un criminel ordinaire. Soyez donc franc ; nous parviendrons peut-être à vous tirer d’affaire. Si, au contraire, vous vouliez jouer au plus fin avec moi, je vous préviens que vous seriez vaincu.