Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/223

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péenne. Le premier, au visage austère, au nez proéminent, au regard d’aigle, à l’aspect dominateur, n’était autre que l’illustre lord Bellinger, deux fois déjà premier ministre de la Grande-Bretagne. L’autre, aux cheveux bruns, au visage expressif, à la tenue élégante, encore jeune, paraissant doué de toutes les beautés du corps et de l’esprit, était le très honorable Trelawney Hope, secrétaire d’État pour les Affaires Européennes et l’homme politique qui donnait les plus belles espérances pour l’avenir. Ils s’assirent côte à côte sur notre canapé encombré de papiers et il fut facile, en voyant l’inquiétude et l’anxiété peintes sur leurs traits, de se rendre compte que c’était une affaire de la plus haute importance qui les avait amenés vers nous. Les mains maigres et sillonnées de veines bleues du premier ministre se contractaient sur la pomme d’ivoire de son parapluie et son visage ascétique se tournait tour à tour vers Holmes et moi-même. Le secrétaire d’État tordait nerveusement sa moustache d’une main et de l’autre jouait avec les breloques de sa chaîne de montre.

— Quand je me suis aperçu de cette perte,