Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/237

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— Oui, dit-il. Il n’y a pas d’autre moyen de prendre cette affaire. La situation est grave, mais n’est pas absolument désespérée. Même à cette heure, si nous pouvions être sûr quel est celui des trois qui a pu s’en emparer, il n’aura peut-être pas encore eu le temps de s’en dessaisir. Après tout, c’est une affaire d’argent avec ces sortes de personnages et j’ai à ma disposition les finances de l’Angleterre. Si la lettre est à vendre, je suis sûr de l’acheter quand même si l’impôt sur le revenu devait en être augmenté. Il est fort possible, d’ailleurs, que le personnage ait tenu à la conserver afin de s’assurer s’il ne pouvait pas, dans ce pays même, en retirer une certaine somme avant de s’adresser à l’étranger. Certainement, Oberstein, La Rothière et Eduardo Lucas sont seuls capables d’avoir tenté un coup aussi audacieux. Il faut que je les voie tous l’un après l’autre.

Je jetai un coup d’œil sur mon journal.

— Voulez-vous parler d’Eduardo Lucas, de Godolphin Street ?

— Précisément.

— Eh bien, vous ne le verrez pas !

— Pourquoi ?