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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE

de son front large et bombé, indiquaient suffisamment l’inquiétude et l’impatience qui le consumaient.

Et, certes, il y en avait assez pour irriter un homme, car il avait bien des choses auxquelles il devait penser, et le pouvoir de penser lui était enlevé.

Il y avait, par exemple, la question de la Dobroudja et celle de la navigation des Bouches du Danube, qu’il convenait de suivre pour les régler.

Le chancelier russe avait envoyé, sur ce sujet, un mémoire écrit de main de maître, et c’était l’ambition favorite de notre ministre d’y répondre d’une façon digne de sa réputation.

Puis, c’était le blocus de la Crête et la flotte britannique qui, mouillée au large du cap Matapan, attendait des instructions qui pouvaient changer le cours de l’histoire européenne.

Enfin, restait encore l’incident de ces trois malheureux touristes de Macédoine, dont les amis s’attendaient à tout moment à recevoir les oreilles ou les doigts, à défaut de la rançon exorbitante que l’on exigeait.

Il fallait les faire revenir de ces montagnes par la force ou par la diplomatie, ou le public outragé déchargerait sa colère sur Downing Street.

Toutes ces questions exigeaient une solution et cependant voilà que le ministre des Affaires-Etrangères d’Angleterre était cloué dans son fau-