Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
19
PRÉFACE

pour nous faire frissonner, pas un atome de misanthropie ou de manque de foi dans le Bien final.

Ses effusions de sang sont le résultat du combat franc et loyal : elles sont dépourvues de ces horreurs malsaines qui rendent hideux le sacrifice de la vie dans l’aventure.

Ses soldats meurent si bien en se jouant que même leurs cadavres semblent être de bonne compagnie.

Courage et honneur sont alliés en Sir Nigel Loring, et ses meilleurs enthousiasmes sont toujours pour le droit.

Cette inclination pour l’enthousiasme a maintenu la jeunesse de cœur du docteur Doyle.

Quoiqu’il ait fait dans l’existence, il l’a fait avec enthousiasme.

Nul joueur de cricket ne concentra jamais son énergie plus complètement que lui sur la victoire dans un match.

En pratique, il avait décidé de se spécialiser dans les maladies d’yeux, et, même alors que sa réputation littéraire grandissait rapidement, il restait sourd aux suggestions qui tendaient à lui faire abandonner sa besogne d’oculiste.

Pour lui, il n’était pas d’objet plus merveilleux, plus fascinateur que l’œil humain.

Ce fut cette passion du métier qui le fit se rendre à Vienne comme étudiant et à Londres