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PRÉFACE

comme practicien, repoussant, autant qu’il le pouvait, toute tentative de l’attirer vers la fiction comme dans sa voie définitive.

Et maintenant, ce n’est que l’objet de cette ardeur qui a changé.

L’enthousiasme est encore là, la joie dans l’action et dans le noble dessein qui décèle une âme saine.

Nul soupçon de décadence ne ternit son opinion du monde.

Le crime et le vice, quand il en traite, sont des excroissances de la nature humaine, non des parties composantes.

Nul rapetissement de la virilité ne vient rendre le suc de ses romans plus amer.

Son influence est avant tout saine : un stimulant à l’action, un antidote à la léthargie et au désespoir. Nul ferment de pensée insouciante ne réduit la valeur de cette belle influence.

Arthur Conan Doyle est un étudiant et un savant, autant qu’un écrivain créateur, doué d’un grand sentiment de la responsabilité qui le garde de choir dans les besognes dépourvues de conscience.

Un orgueil national intense devant le passé qu’il retrace et une solide confiance que son pays est digne de ses traditions inspirent et colorent tout ce qu’il fait.