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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

étrange, plutôt que de croire que la nature soit sortie de ses voies, en plein jour, dans un centre d’enseignement et de lumière aussi réputé que l’Université d’Oxford.

Si cependant nous songeons combien ces voies de la nature sont étroites et détournées, quelle faible lumière y projettent toutes les lampes de notre science, lorsque nous voulons les élucider, comment des ténèbres qui les environnent, de grandes et terribles possibilités surgissent vaguement, qui se perdent dans l’ombre, bien hardi et bien confiant sera l’homme qui prétendra limiter les étranges sentiers où l’esprit humain peut errer.

Dans une aile de ce que nous appellerons le vieux collège d’Oxford, il est une tourelle d’angle qui remonte à une époque fort ancienne.

L’arche pesante qui surmonte la porte ouverte s’est affaissée au centre, sous le poids des ans, et les blocs de pierre grise, tachés de lichens, sont liés et noués ensemble par des sarments et des cordons de lierre, comme si la vieille mère nature s’était efforcée de les fortifier contre le vent et les intempéries.

De la porte, part un escalier de pierre qui s’élève en spirale, franchit deux paliers, et s’arrête à un troisième.

Les marches sont déformées et creusées par le passage de tant de générations de chercheurs de science.