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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

entra, et plaça le livre avec une carte de visite sur la table.

La lampe était baissée, mais Smith pouvait aisément distinguer les détails de la chambre.

Elle était bien telle qu’il l’avait déjà vue : la frise, les dieux à tête d’animaux, le crocodile suspendu, la table couverte de journaux et de feuilles sèches.

Le sarcophage de la momie était dressé contre le mur, mais la momie elle-même n’y était plus. Il n’y avait aucun signe qui annonçât un second occupant de la chambre, et il lui sembla, en se retirant, qu’il avait été injuste envers Bellingham.

S’il avait à garder le secret d’une faute, il ne laisserait pas sa porte ouverte, de sorte que tout le monde pût entrer.

L’escalier en spirale était noir comme un puits, et Smith descendait lentement ses marches irrégulières quand il eut soudain l’impression que quelque chose passait près de lui, dans l’obscurité.

Il y eut un faible bruit, un petit souffle d’air, un léger frôlement de son coude, mais si léger qu’il pouvait à peine s’en dire certain.

Il s’arrêta et écouta, mais le vent bruissait à travers les lierres de l’extérieur et il ne put rien entendre de plus.

— Est-ce vous, Styles ? cria-t-il.

Il n’y eut pas de réponse.

Tout était tranquille derrière lui.