Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/108

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me réjouirais de cet incident. Avec mon amour immodéré pour la botanique et la zoologie, je rencontrerais difficilement un champ plus ouvert à nos recherches, car ma sœur est aussi éprise que moi des choses de la nature. Ceci, docteur Watson, répond à une question que j’ai lue sur votre visage, pendant que vous regardiez sur la lande.

— Je me disais, en effet, que ce séjour devait être bien triste, sinon pour vous, du moins pour votre sœur.

— Non, non, dit vivement miss Stapleton ; je ne connais pas la tristesse.

— Nous avons nos études, nos livres et de bons voisins, paraphrasa mon hôte. Le docteur Mortimer est un véritable savant… Puis nous possédions dans ce pauvre sir Charles un délicieux compagnon. Nous l’appréciions beaucoup, et nous ressentons plus que je ne puis le dire le vide causé par sa mort… Serais-je indiscret en me présentant cet après-midi au château pour rendre visite à sir Henry ?

— Je suis sûr que vous lui ferez le plus grand plaisir.

— Alors prévenez-le de ma venue. Nous nous emploierons de tout notre pouvoir pour qu’il s’habitue ici… Désirez-vous, docteur Watson, visiter ma collection de lépidoptères ? Je ne crois pas qu’il en existe de plus complète dans tout le sud de l’Angleterre. Pendant que vous l’admirerez on nous préparera un lunch. »

J’avais hâte de reprendre auprès de sir Henry