Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/136

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s’était pas tout d’abord aperçu de mon attachement pour miss Stapleton, mais que, lorsqu’il avait vu de ses propres yeux l’impression produite sur moi par sa sœur et qu’il avait compris qu’un jour viendrait peut-être où il serait forcé de se séparer d’elle, il avait ressenti un tel choc que, pendant une minute, il ne fut plus conscient de ses paroles ou de ses actes.

« Il se confondit en excuses et reconnut de quelle folie et de quel égoïsme il se rendait coupable, en voulant retenir éternellement autour de lui une aussi belle personne que sa sœur. Il conclut en convenant que, si elle devait le quitter, il valait mieux que ce fût pour épouser un voisin tel que moi.

« — Vraiment ?

« — Il s’appesantit sur la rudesse du coup et sur le temps qu’il lui faudrait pour s’y accoutumer. Il s’engagea à ne plus s’opposer à mes projets, si je lui promettais de n’en plus parler de trois mois et si, pendant ce temps, je me contentais de l’amitié de miss Béryl, sans lui demander son amour. Je promis tout ce qu’il désirait et cela clôtura le débat. »

« Voilà donc un de nos petits mystères éclairci.

« Nous savons maintenant pourquoi Stapleton regardait avec défaveur l’amoureux de sa sœur — même lorsque cet amoureux est un parti aussi enviable que sir Henry.

« Passons maintenant à un autre fil que j’ai débrouillé dans cet écheveau pourtant si emmêlé. Je veux parler des gémissements nocturnes, du