Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/243

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tinguai sur la blancheur du cou le sillon rouge produit par une mèche de fouet.

« La brute ! cria Holmes… Vite, Lestrade, votre bouteille de cognac ! Asseyons-la dans un fauteuil… Elle s’est évanouie d’épuisement. »

La jeune femme entr’ouvrit les yeux.

« Est-il sauvé ? s’écria-t-elle, s’est-il échappé ?…

— Il ne peut nous échapper, madame, répondit froidement Sherlock Holmes.

— Non, non,… pas mon mari,… sir Henry ? Est-il sain et sauf ?

— Oui.

— Et le chien ?

— Mort. »

Mme Stapleton poussa un long soupir de satisfaction.

« Merci, mon Dieu, merci !… Oh ! le misérable !… Voyez dans quel état il m’a mise ! »

Elle releva ses manches et nous montra ses bras couverts d’ecchymoses.

« Mais cela n’est rien… rien ! reprit-elle, d’une voix entrecoupée de sanglots. C’est mon esprit et mon âme qu’il a torturés et souillés ! J’aurais tout supporté : les mauvais traitements, la solitude, ma vie brisée, tout, si j’avais pu conserver l’espoir qu’il m’aimait encore ! Aujourd’hui, mes illusions se sont envolées, et je sais que je n’ai été qu’un instrument entre ses mains.

— Vous n’éprouvez plus pour lui que du ressentiment, n’est-ce pas, madame ? demanda Holmes. Désignez-nous sa retraite. Vous l’avez aidé dans le