Page:Doyle Chien des Baskerville.djvu/51

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de m’empêcher d’aller dans la demeure de mes ancêtres. Voilà mon dernier mot. »

Les sourcils de sir Henry se froncèrent et son visage, pendant qu’il parlait, tourna au rouge pourpre.

Il était évident que le dernier rejeton des Baskerville avait hérité le caractère emporté de ses aïeux.

Il reprit :

« J’ai besoin de méditer plus longuement sur tout ce que vous m’avez appris. Il est malaisé de se décider aussi rapidement. Accordez-moi une heure de recueillement…. Onze heures et demie sonnent, je retourne directement à mon hôtel…. Acceptez, ainsi que M. Watson, une invitation à déjeuner pour deux heures. Je vous répondrai alors plus clairement.

— Cela vous convient-il, Watson ? me demanda Holmes.

— Parfaitement.

— Dans ce cas, attendez-nous…. Faut-il faire avancer une voiture ?

— Je vous accompagnerai dans votre promenade, fit Mortimer.

— À deux heures,… c’est entendu ? répéta sir Henry.

— Oui, à bientôt », répondîmes-nous, Holmes et moi.

Nous entendîmes le pas de nos visiteurs résonner dans l’escalier et la porte de la rue se refermer sur eux.

Aussitôt Holmes abandonna son attitude rêveuse et se réveilla homme d’action.