Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/108

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bliez pas que j’ai déjà parcouru trente milles ce matin et que l’air du Surrey ouvre l’appétit. Il n’y a pas eu, n’est-ce pas ? de réponse à ma note aux cochers. Bien, au fait, nous ne pouvons pas nous attendre à réussir à tout coup.

La table était toute prête. Précisément comme j’allais sonner, Mme Hudson apparut, avec le thé et le café. Puis elle apporta les plats et nous nous mîmes à table, Holmes mourant de faim, moi curieux, et Phelps dans le plus lamentable état de dépression.

Mme Hudson s’est montrée à la hauteur des circonstances, fit Holmes en découvrant un carry de volaille. Ses talents sont assez limités ; mais elle sait préparer un déjeuner aussi bien qu’une Écossaise, et ce n’est pas peu dire. Qu’est-ce que vous avez là, Watson ?

— Du jambon et des œufs.

— Parfait ! Qu’allez-vous prendre, monsieur Phelps ? De la volaille ? Des œufs ? Voulez-vous vous servir vous-même ?

— Merci. Je ne mangerai pas.

— Oh ! voyons ! Essayez du plat qui est devant vous.

— Je vous remercie. Vraiment, je préfère m’abstenir.

— C’est bon, dit Holmes avec un malicieux clignement d’œil. Mais vous ne refuserez pas, du moins, de me servir.