Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/169

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« J’allai jusqu’au Cristal Palace, où je passai une heure et j’étais de retour à Norbury à une heure de l’après-midi. Le cottage se trouvait sur mon chemin et je m’y arrêtai un instant pour voir si je n’apercevais pas encore la figure si étrange que j’avais vue la veille. Tandis que j’étais là, imaginez quelle ne fut pas ma surprise, monsieur Holmes, en voyant tout à coup la porte s’ouvrir et ma femme sortir de la maison.

« Je restai muet d’étonnement, mais mon émotion n’était rien à côté de celle que je constatai chez ma femme, lorsque nos yeux se rencontrèrent. Elle sembla un instant avoir envie de rentrer dans la maison, puis voyant combien il aurait été inutile de se cacher, elle s’avança vers moi ; la pâleur de son visage, ses yeux effarés contrastaient étrangement avec le sourire de ses lèvres.

« — Oh Jack ! dit-elle, je viens de voir si je pouvais être de quelque utilité à nos nouveaux voisins. Pourquoi me regardez-vous comme cela ? Vous n’êtes pas fâché contre moi, j’espère !

« — Ainsi ; c’est là que vous êtes allée cette nuit ?

« — Qu’est-ce que vous voulez dire ? s’écria-t-elle.

« — C’est là que vous êtes allée, j’en suis sûr. Qui sont ces gens pour que vous leur rendiez visite à pareille heure ?