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LE COMMIS D’AGENT DE CHANGE


Peu de temps après mon mariage, j’avais acheté une succession de médecin dans le quartier de Paddington. Le vieux M. Farquhar, qui me l’avait cédée, avait eu une forte clientèle à un moment donné, mais son âge et une sorte de danse de Saint-Guy dont il était atteint lui avaient fait un tort considérable. Le public, et c’est assez naturel, a pour principe que celui qui veut guérir doit d’abord être sain lui-même, et il se méfie du pouvoir curatif d’un homme sur lequel n’agissent pas ses propres remèdes. Il arriva donc qu’à mesure que mon prédécesseur déclinait, sa clientèle diminuait, et les revenus étaient tombés, au moment où je l’achetai, de douze cents livres à tout au plus trois cents par an. Mais j’avais pleine confiance dans ma jeunesse, mon énergie, et j’étais convaincu qu’il ne me faudrait que quelques années pour rendre mon cabinet aussi florissant que par le passé.