Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/190

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je courus au premier informer ma femme de mon départ, et je rejoignis Holmes à la porte.

— Votre voisin est médecin ? dit-il en regardant la plaque de cuivre.

— Oui. Il a acheté une clientèle, comme moi.

— Une vieille clientèle ?

— Comme la mienne. Les deux cabinets existent depuis la construction de la maison.

— Ah ! alors vous avez la meilleure des deux.

— Je le crois. Mais comment le savez-vous ?

— Par les marches, mon garçon. Les vôtres sont usées de trois pouces de plus que les siennes. Mais ce monsieur qui est dans la voiture est M. Hall Pycroft, mon client. Permettez-moi de vous présenter à lui. Un peu plus vite, cocher, nous avons juste le temps d’attraper notre train.

L’homme en face duquel je me trouvais était un jeune homme bien tourné, au teint frais, à la figure franche et honnête, agrémentée d’une petite moustache blonde frisée. Il portait un chapeau haut de forme aux reflets irréprochables ; ses vêtements, qui sortaient d’une bonne maison, lui donnaient l’apparence d’un jeune employé élégant de la Cité, ce qu’il était en réalité, appartenant à cette classe d’hommes qu’on désigne par le sobriquet de Cockney, mais qui nous fournit nos meilleurs régiments de volontaires, et produit plus d’amateurs d’athlétisme et de sports