Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/202

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bras, en proie à tout un conflit de sentiments. D’un côté, j’étais définitivement engagé, et j’avais cent livres dans ma poche. Mais de l’autre, l’aspect du bureau, l’absence de nom sur le mur, et d’autres détails qui étaient faits pour étonner un homme habitué aux affaires, me donnaient une fâcheuse impression sur la position de mes chefs. Enfin, quoi qu’il pût arriver, j’avais mon argent ; je me mis donc résolument au travail. J’y consacrai tout mon dimanche, et cependant, le lundi, je n’en étais encore qu’à l’H. Je retournai voir mon chef, et le trouvai dans les mêmes pièces dénudées ; il me dit de continuer jusqu’à mercredi, et de revenir ensuite. Mercredi, je n’avais pas encore fini, et j’en eus jusqu’au vendredi, c’est-à-dire hier. Alors j’apportai mon travail à M. Harry Pinner.

« — Je vous remercie infiniment, dit-il. Je crains de n’avoir pas tout d’abord suffisamment apprécié ce travail. Il me sera extrêmement utile.

« — Il m’a pris beaucoup de temps, dis-je.

« — Cela fait, je vous demande cette fois une liste des maisons d’ameublement, car elles vendent toutes de la faïence.

« — Très bien.

« — Venez demain soir à sept heures, et dites-moi comment cela marche. Ne vous éreintez pas. Une couple d’heures au Day’s Music Hall, dans la soirée, ne vous fera pas de mal, après tout ce