Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/208

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— Pourquoi ?

— Cette porte donne dans une chambre.

— Il n’y a pas de sortie ?

— Aucune.

— Est-elle meublée ?

— Elle était vide hier.

— Alors, qu’est-ce qu’il peut bien y faire ? Il y a un mystère ici. Je n’ai jamais vu un homme plus fou de terreur que M. Pinner. Qu’est-ce qui peut l’avoir fait trembler ainsi ?

— Il soupçonne que nous sommes des détectives, suggérai-je.

— C’est cela, dit Pycroft.

Holmes secoua la tête :

— Il n’est pas devenu pâle ; il était pâle quand nous sommes entrés. Peut-être bien que…

Il fut interrompu par un grattement qui semblait venir de la porte close.

— Que diable a-t-il à frapper à sa propre porte ? s’écria le commis.

De nouveau, et plus fort, recommença le bruit. Nous regardions tous, étonnés, cette porte. Mais Holmes devint tout à coup très sérieux, et se pencha pour mieux écouter. Tout d’un coup nous entendîmes un sourd murmure, et des coups frappés sur le bois. Holmes se jeta violemment contre la porte ; elle était fermée en dedans. Suivant son exemple nous nous élançâmes de tout notre poids pour la faire céder ; une charnière cassa,