Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« L’examen des bureaux amena la découverte du cadavre du malheureux gardien, replié sur lui-même et fourré dans le plus grand des coffres-forts, où on ne l’aurait trouvé que lundi prochain sans l’intelligente initiative du sergent Tuson. La victime avait eu le crâne brisé par un coup de tisonnier, donné par derrière. Il n’est pas douteux que Beddington ne soit rentré sous le prétexte d’avoir oublié quelque chose, et qu’après avoir tué le gardien il ait vidé le coffre-fort, s’enfuyant ensuite avec son butin. Son frère, qui généralement lui sert de complice, ne paraît pas avoir joué de rôle dans l’affaire, autant qu’on en peut juger jusqu’à présent, mais la police le recherche avec activité. »

— Eh bien ! nous pouvons lui épargner cette peine, dit Holmes en regardant la misérable loque étendue près de la fenêtre. La nature humaine est un bizarre mélange, Watson. Vous voyez qu’un scélérat et un assassin peut inspirer à son frère une affection telle, que celui-ci cherche à se suicider, en apprenant que l’autre va être pendu. Enfin, nous n’avons pas deux voies à suivre. Le docteur et moi nous resterons de garde ici, et vous monsieur Pycroft, vous aurez la bonté d’aller prévenir la police.