Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/224

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« — Vous avez probablement entendu parler de la mort de mon pauvre père, dit-il. Il nous a été enlevé, il y a deux ans environ. Depuis, je suis naturellement entré en possession de la terre d’Hurlstone, et mes fonctions de député de mon district m’ont naturellement imposé une vie très active. Mais j’ai su, Holmes, que vous vous étiez décidé à tirer parti, au point de vue pratique, de ces facultés merveilleuses qui faisaient autrefois notre admiration.

« — Oui, dis-je, et ces facultés me procurent aujourd’hui un gagne-pain très agréable.

« — J’en suis ravi, car votre concours, en ce moment, me serait des plus précieux. Il s’est passé à Hurlstone des faits étranges que la police n’a pas su tirer au clair. C’est vraiment l’affaire la plus extraordinaire et la plus inexplicable que j’aie jamais vue. »

« — Vous vous imaginez, Watson, avec quel intérêt je l’écoutai ; après des mois d’inaction, il m’apportait précisément l’occasion à laquelle j’aspirais. J’étais intimement persuadé que je réussirais là où d’autres avaient échoué, et que l’heure était venue de mettre mes talents à l’épreuve.

« — Racontez donc, je vous en prie et avec le plus de détails possible, m’écriai-je. »

Reginald Musgrave s’assit en face de moi, et alluma la cigarette que je lui avais tendue.