Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/23

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— Toutes les mailles du filet se resserrent sur Fitzroy Simpson, dit-il, et pour mon compte, je crois que nous tenons bien le vrai coupable. Néanmoins, je reconnais que nous ne nous basons que sur des probabilités, et que de nouvelles découvertes peuvent tout modifier.

— Quel est votre avis au sujet du coup de couteau dont Straker porte la trace ?

— Nous sommes absolument convaincus qu’il a dû se blesser lui-même en tombant.

— Mon ami, le docteur Watson, a eu la même idée et m’en a fait part pendant le voyage. S’il en était ainsi, cela serait une charge de plus contre ce Simpson.

— Sans aucun doute. Il n’a pas de couteau lui-même, et on n’a retrouvé sur lui aucune blessure. Voyez, du reste, toutes les apparences l’accusent. Il avait un très grand intérêt à ce que le cheval disparût, il semble bien probable qu’il a endormi le garçon d’écurie, il était encore dehors, nous en sommes certains, au moment de l’orage, il était armé d’une canne plombée, enfin sa cravate a été trouvée dans la main de la victime. Je crois vraiment qu’en voilà assez pour le faire comparaître devant le jury.

Holmes secoua la tête :

— Un avocat habile réduirait tout cela à néant. Pourquoi aurait-il fait sortir le cheval de l’écurie ? S’il voulait lui faire du mal, ne le pou-